Description de la discipline Hirudothérapie

Rédigé par : Lucile de La Reberdière
Hirudothérapie

Les sangsues aspirent le mauvais sang

Du latin hirudo qui signifie « sangsue », l’hirudothérapie est l’emploi en médecine de ces petits animaux invertébrés appartenant à la famille des vers. Leur usage pour soigner est ancestral et remonte tant à l’Égypte ancienne qu’à la Chine antique. Cette technique naturelle consiste à utiliser la morsure des sangsues pour liquéfier le sang et décongestionner les tissus nécrosés. La pratique s’apparente au principe de la saignée, utilisée dès le Moyen-Âge pour purifier l’organisme.


Une séance avec un hirudothérapeute : pour qui, pour quoi ?

Dotée de deux ventouses et trois mâchoires, la sangsue exerce de petites morsures lorsqu’elle est placée sur la surface de la peau. Cette réaction entraîne deux phénomènes chez l’être humain : d’une part, elle active la circulation sanguine, ce qui permet de fluidifier et nettoyer le sang en décongestionnant les vaisseaux des tissus. Ce drainage stimule la production de globules rouges ce qui booste l’épuration des émonctoires. Elle dissout également les caillots sanguins, résorbe les œdèmes et renforce la cicatrisation cutanée. D’autre part, la sangsue injecte sa salive qui contient des enzymes aux propriétés anticoagulantes, anti-inflammatoires et antalgiques. Ces substances, dont les bienfaits font l’objet de nombreuses études scientifiques, possèdent une action sur les douleurs articulaires et musculaires comme les entorses, les tendinites et l’ostéoarthrite. Leurs vertus sont également prouvées sur les maladies veineuses telles que les varices, les thrombophlébites ou les hémorroïdes, et préviennent ainsi les maladies cardio-vasculaires. On les recommande aussi sur les furoncles et les abcès. Outre un soutien efficace du système immunitaire, ses nombreuses applications thérapeutiques font de l’hirudothérapie une discipline régulièrement utilisée dans les services de chirurgie plastique à l’hôpital.

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Quelques informations utiles sur une séance avec un praticien en Hirudothérapie

Une fois dépassée l’appréhension des sangsues, l’hirudothérapie se pratique au sein du cabinet d’un hirudothérapeute, qui peut être un naturopathe, un praticien de médecine chinoise, un réflexologue ou un médecin généraliste. Une ou plusieurs sangsues peuvent être utilisées au cours de la séance. Une fois la morsure effectuée, l’animal gorgé de sang (10 à 15 ml) se détache de lui-même. La morsure, très légèrement douloureuse s’apparente à la brûlure d’une ortie. Un saignement, parfois abondant, de la zone jusqu’à 12 heures après le traitement est normal et souhaitable. Il est impératif de consulter un praticien travaillant avec des sangsues élevées en laboratoires (comme Ricarimpex à Bordeaux), dont le professionnel devra être en capacité de fournir un certificat de traçabilité depuis sa naissance. Une sangsue n’agit qu’une seule fois et ne peut être réutilisée sur une autre personne, en raison du risque pathogène lié aux bactéries qu’elles contiennent naturellement dans leur tube digestif.

Formation

La thérapie par les sangsues fait l’objet de quelques formations peu nombreuses. Elles sont généralement dispensées par des praticiens indépendants, utilisant l’hirudothérapie dans leur activité. D’une durée variable de 1 à 5 jours, la formation permet de maîtriser la réglementation internationale autour de la protection des ces animaux dans un cadre médicinal mais également la traçabilité, la conservation, la pose, l’hygiène et l’élimination des sangsues après utilisation. La formation doit également intégrer les modes d’actions et les contre-indications de l’hirudothérapie. Elle s’adresse aux praticiens diplômés dans leur branche, qu’il s’agisse d’une thérapie alternative ou du secteur médical et paramédical.


Référence


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