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Quand l’enfant est intolérant au lactose

publié le 05/03/2019 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
L'intolérance au lactose chez l'enfant

Essentiel au développement durant le premier âge, ce sucre naturel contenu dans le lait maternel et de vache peut causer des intolérances. Elles n’ont rien de nouveau, mais on en parle de plus en plus. Une bonne raison de faire le point sur son action et ses alternatives.


D’après l’Association des lactariums de France, le lait maternel contient, pour un litre, 75 g de glucides, dont 63 g de lactose et 12 g d’oligosaccharides. Ces derniers jouent un rôle central dans la mise en place de l’écosystème bactérien colique du bébé. Or ils sont quasiment absents du lait de vache – et ce dernier comprend également moins de lactose que le lait de femme. Parce qu’il n’est pas accompagné par ces prébiotiques naturels que sont les oligosaccharides, le lactose de vache peut causer une intolérance. Selon une récente étude américaine, plus de la moitié (53 %) des enfants de moins de 1 an aux États Unis y serait allergique. Un bébé nourri au lait maternel peut aussi être allergique au lactose, bien que ce lait possède de précieux avantages pour le système intestinal.

L’intolérance n’est pas une allergie

L’intolérance au lactose s’explique par un déficit de lactase. Il s’agit d’une enzyme produite naturellement par l’intestin qui décompose le lactose et lui permet d’être absorbé. La lactase est présente en grande quantité chez les tout-petits. Elle diminue dès la diversification alimentaire, puis tout au long de la vie. Voilà pourquoi, si intolérance au lactose il doit y avoir, elle ne démarrera qu’à partir du moment où bébé commence à manger « solide », puis se développera pendant l’enfance ou la puberté. Il ne s’agit pas d’une allergie alimentaire, et il ne faut pas la confondre avec l’allergie aux protéines du lait de vache. Chez l’enfant, certains symptômes douloureux doivent alerter : vomissements, maux de ventre, coliques, irritabilité, agressivité, maux de tête…  

Où trouver du calcium ?

Dans un premier temps, l’éviction du lait de vache permet de vérifier si les symptômes persistent. Cependant, seul le pédiatre sera habilité à confirmer une intolérance au lactose et à adapter l’alimentation de l’enfant. Il faut continuer d’apporter au jeune organisme la dose de calcium qui lui est nécessaire pour se développer correctement. Pour les bébés encore allaités, le lait en poudre sans lactose est une solution. Pour les bébés sevrés, le camembert pauvre en lactose couvre les besoins journaliers en calcium. Pensez aussi aux légumes verts riches en calcium, comme les choux et les brocolis.

 

Référence
« Composition du lait maternel », Association des lactariums de France, 2016.
https://association-des-lactariums-de-france.fr/composition-du-lait-maternel