Méthode Poyet : rectifier les maux dans la douceur

Entre les années 1950 et 1970, Maurice Poyet, kinésithérapeute formé à l’ostéopathie et à l’acupuncture, cartographie des zones qui concentrent l’énergie dans le corps. Pour l’ancien infirmier des Armées, ces nœuds d’énergie fonctionnent comme des fusibles. Lorsque l’organisme accumule les tensions physiques ou psychologiques, l’énergie dans le corps est coupée. Cela entraîne une baisse de la vitalité et des symptômes. La méthode qui porte son nom relance l’énergie par des pressions digitales en surface.

Une technique corrective

Le cœur de la méthode Poyet, c’est le mouvement respiratoire primaire (MRP), un phénomène naturel de micromouvements des os et des organes. Bien que permanente, la motilité de l’ossature et des viscères est indétectable sous les doigts des non-initiés. Pour le praticien utilisant la méthode Poyet, le Mouvement Respiratoire Primaire est un outil de travail qui demande des années de formation et d’entraînement. Une seule rupture dans le flux du MRP entraîne des déséquilibres, des douleurs et une perturbation de l’énergie en raison de sa connexion avec le réseau de tissus conjonctifs qui tapissent le corps de l’intérieur. On parle alors de « chaînes lésionnelles ». La méthode corrige l’équilibre énergétique par acupression de points au niveau du sacrum, des mains et des pieds, notamment, pour relancer le MRP. Cela permet, en outre, de rétablir l’équilibre mécanique local et agit en prévention de nouveaux blocages. Voilà pourquoi elle est pertinente contre les troubles fonctionnels chroniques comme le syndrome de l’intestin irritable, les maux de tête, les règles douloureuses ou les lombalgies.

Quelle différence avec la somatopathie ?

De nombreux praticiens formés à la méthode Poyet exercent en tant que somatopathes. Les points communs entre les deux approches sont nombreux. Basée elle aussi sur les connaissances de l’ostéopathie, la somatopathie a été mise au point par Pierre-Camille Vernet qui fut un élève de Maurice Poyet. Son originalité réside dans la force de la mémoire corporelle, capable de stocker les événements douloureux à long terme et de se transmettre de manière transgénérationnelle. Pour continuer de fonctionner avec – ou malgré – son traumatisme (physique ou psychologique), l’organisme met en place des mécanismes compensatoires qui se traduisent par des tensions méningées, des contractures, des zones figées ou des compressions osseuses. Comme la méthode Poyet, la somatopathie apporte un geste correctif pour éliminer ces blocages, supprimer les douleurs récurrentes, retrouver la vitalité et stabiliser les émotions négatives.