Description de la discipline Phytothérapie
La phytothérapie : La médecine par les plantes.
L’usage médical des plantes est présent depuis la nuit des temps dans toutes les grandes civilisations et l’univers végétal est loin d’avoir livré tous ses secrets. Alors que 350 000 espèces sont répertoriées sur la planète, on connait la composition chimique de seulement 1% d’entre elles ! Depuis le milieu du siècle dernier, l’industrie pharmaceutique a détrôné les plantes au profit de médicaments jugés plus modernes. Même si ces derniers sont souvent conçus à partir de molécules de plantes (aspirine, morphine, quinine…), la phytothérapie diffère complètement en privilégiant l’action du totum de la plante (l’ensemble des molécules) qui serait supérieur aux molécules isolées. Par exemple, l’acide acétylsalicylique, le composé de l’aspirine, est une substance active de la reine des prés et de l’écorce de saule. Sous forme de médicament cette molécule peut entraîner des brûlures gastriques.
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À contrario, la plante entière dont elle est issue, la reine des prés, contient des tanins pour protéger l’estomac ce qui permet ainsi de réduire les douleurs et fièvres sans les risques d’effets secondaires sur la sphère gastrique. Cependant, toutes les plantes sont puissantes et leur prise au long cours nécessite l’avis d’un professionnel de santé, idéalement un médecin phytothérapeute. Ces derniers sont encore rares et le métier d’herboriste a désormais quasiment disparu en France (abolition de la profession et du diplôme depuis 1941). Gageons qu’avec l’intérêt pressant des patients, le nombre de professionnels formés suivent !
Une séance avec un conseiller en phytothérapie : pour qui, pour quoi ?
Médecine millénaire, la phytothérapie s’adresse à tous aussi bien en prévention, que pour les maux du quotidien ou en accompagnement des traitements de maladies plus graves (en coordination avec les médecins). Les plantes ont fait la preuve de leur efficacité - voire de leur supériorité – dans un grand nombre de domaines comme les problèmes digestifs, la dépression (millepertuis), les migraines (grande camomille), l’amélioration des fonctions cérébrales (ginkgo biloba), les infections respiratoires (échinacée), les infections urinaires (canneberge), les troubles de la prostate, la ménopause, etc.
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La liste est longue et chaque jour de nouvelles études viennent valider l’observation des anciens. Finalement les seules limites et contre-indications à l’utilisation des plantes résident dans leur efficacité ! Perçues comme naturelles, on sous-estime parfois leur puissance. Aussi les femmes enceintes, allaitantes et jeunes enfants doivent recevoir un avis médical avant de recourir à la phytothérapie. Il en est de même pour toutes les personnes avec une maladie grave ou chronique ou sous médicament : de nombreuses substances végétales sont susceptibles d’interférer avec les molécules chimiques (anticoagulants notamment) augmentant ou contrecarrant leurs effets.
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Quelques informations utiles sur une séance avec un conseiller en phytothérapie.
Déroulement d’une séance
Généralement, le phytothérapeute cherche à comprendre le fonctionnement global du patient et la cause de ses maux. La première consultation peut-être de ce fait assez longue. Le praticien propose des préparations à base de plantes aussi bien pour soulager un problème de santé ponctuel, qu’en traitement de fond en prévention afin de rétablir un équilibre général. Pour ce faire il utilise notamment des plantes de drainage et de soutien d’organes comme le foie, les reins ou les intestins. Les phytothérapeutes proprosent généralement les plantes en complément de traitements classiques (par exemple pour atténuer les effets secondaires d’une chimiothérapie).
Tarifs
Certaines préparations phytothérapiques sont encore remboursées par l’assurance maladie lorsque prescrites par un médecin. Certaines mutuelles remboursent également un forfait annuel d’automédication par les plantes sur présentation des justificatifs.
Formation
La formation à la phytothérapie est de deux ordres. On peut se former à l’usage des plantes médicinales dans le cadre d’une formation de naturopathe, la phytothérapie sera alors enseignée aux côtés d’autres approches de santé naturelle comme l’aromathérapie. Libre à l’étudiant et futur naturopathe de se perfectionner en phytothérapie et d’en faire une spécialisation. Il est possible aussi de bénéficier d’un cursus complet de connaissance et d’utilisation des plantes phytothérapeutiques dans le cadre d’une formation à l’herboristerie. L’ensemble de ces formations sont privées, accessibles à tous et s’étalent sur deux à trois ans en général. Certaines dispensent également des modules thématiques « à la carte ». Elles permettent d’installer son activité de conseiller en phytothérapie avec un statut libéral ou de devenir vendeur-conseil en herboristerie et pour les rayons « diététique » des magasins d’alimentation biologique. Par ailleurs, il existe des diplômes universitaires de phytothérapie mais ils sont destinés aux professionnels de santé, notamment aux pharmaciens-conseils qui vendent des plantes et produits à base de plantes au sein des officines.
Ouvrages
• La phytothérapie. Traitement des maladies par les plantes, du Dr Jean Valnet, éd. Livre de Poche, 9,90€.
• Ma bible des plantes qui soignent, de Sophie Lacoste, éd. Leduc, 34,90€.
• Grand manuel de phytothérapie, de Eric Lorrain, éd. Dunod, 92€.