Hydrothérapie : les 1001 vertus de l’eau
Alliée santé et source de plaisir pour l’humanité depuis toujours, l’eau procure de multiples bienfaits grâce à des pratiques pour le corps et l’esprit rassemblées aujourd’hui sous le nom d’« hydrothérapie ».
L’hydrothérapie utilise l’eau pour ses différentes propriétés, aussi agréables qu’efficaces. Dans l’Antiquité, les Romains profitaient déjà de bains communs en extérieur pour prendre soin de leur santé et nouer des liens sociaux. Aujourd’hui encore, des médecines traditionnelles comme l’ayurvéda, en Inde, attribuent une fonction purificatrice et énergétique à l’eau. Essentielle à la vie, celle-ci offre une remise en forme naturelle et un outil de prévention des maladies à travers l’hydrothérapie.
Source jaillissante de bienfaits
L’hydrothérapie peut se pratiquer de manière externe par des bains, des massages ou des jets localisés. Il existe aussi une hydrothérapie interne qui fait pénétrer l’eau dans l’organisme en la buvant, en inhalant de la vapeur ou encore en l’injectant comme avec l’hydrothérapie du côlon. L’hydrothérapie permet de faciliter l’élimination des toxines, de régénérer la peau, d’améliorer la circulation sanguine ou bien encore de soulager des douleurs articulaires et musculaires.
Les deux pratiques les plus courantes en hydrothérapie sont les cures thermales et la thalassothérapie. Les premières utilisent des eaux douces souterraines, naturellement chaudes et riches en oligoéléments. Accessibles sur prescription médicale et généralement prises en charge par l’Assurance maladie, elles permettent de traiter des affections cutanées, rhumatismales ou encore le surpoids. En thalassothérapie, on fait appel aux bienfaits de l’eau de mer et des algues qui sont connus depuis les travaux de René Quinton dès 1904. Les bains à remous et les cataplasmes d’algues confèrent ainsi une grande détente musculaire et mentale. Les spas qui ont fleuri un peu partout, jusque dans les domiciles des particuliers, s’appuient aussi sur le pouvoir naturellement délassant de l’eau, sur le plan physique et mental.
L’hydrothérapie moderne n’a rien inventé
Le bain de siège, ou « bain dérivatif », fait également partie de l'hydrothérapie. Cette technique ancestrale soutient les fonctions d’élimination de l’organisme et dynamise le corps dans une optique de prévention. Elle a été remise au goût du jour par la journaliste et auteure France Guillain dans les années 1990.
Une première méthode consiste à remplir d’eau très froide un bidet et à y tremper la zone pelvienne pendant 30 à 40 minutes. Le reste du corps n’est pas immergé et doit absolument rester bien au chaud. La seconde méthode consiste à déposer des poches d’eau glacée sur le plancher pelvien. On parle de « cryothérapie périnéale ». On trouve ainsi des poches en forme de serviettes hygiéniques à garder au congélateur et à placer ensuite dans les sous-vêtements pendant 45 à 60 minutes.
Mentionnons aussi la méthode Kneipp, qui s’appuie également sur les vertus de l’eau très froide. Il s’agit d'appliquer une eau comprise entre 0 et 18 °C sur certaines zones du corps pendant quelques minutes pour une action sur la santé globale, car l'eau froide active le système immunitaire. Sur les jambes, l’hydrothérapie de Kneipp permet de lutter contre les jambes lourdes. Sur le front, elle aide à se débarrasser des maux de tête, mais aussi à mieux dormir et à combattre le stress. Là aussi, il est important de garder le reste du corps au chaud. Des séances d’échauffement physique sont préconisées (des mouvements musculaires pour réchauffer le corps ou une séance de sport) avant d’appliquer la méthode et la pièce doit être chauffée. La technique est reconnue en Allemagne par les Heilpraktikers, qui sont les équivalents des naturopathes.
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