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Syndrome d’Asperger : apprivoiser son cerveau

publié le 01/10/2019 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Syndrome d'Asperger

Mode de fonctionnement mental atypique, le syndrome d’Asperger n’est pas une maladie. Mais ce trouble du spectre autistique entraîne une souffrance dans la vie que la technologie des neurosciences permet d’apaiser.


Contrairement aux autres formes d’autisme, la personne atteinte du syndrome d’Asperger ne présente pas de retard intellectuel et les enfants Asperger ne souffrent pas de déficit dans l’acquisition du langage. Au contraire, les Asperger sont généralement des individus « à haut potentiel », capables de compétences exceptionnelles dans le champ de l’informatique ou des mathématiques. Le syndrome d’Asperger se caractérise cependant par des troubles du comportement et des difficultés dans les interactions sociales.

Un handicap dans la relation aux autres

Le syndrome d’Asperger se définit comme un trouble envahissant du développement neurologique. Bien que les causes restent encore inconnues, l’absence de neurones miroirs expliquerait la difficulté des personnes Asperger à intégrer les codes sociaux propres aux relations interpersonnelles. Si elles peuvent avoir quelques amis et même devenir parents, les Asperger ne possèdent pas le même degré d’empathie que les neuro-typiques. C’est donc par imitation qu’ils ont appris, dès l’enfance, à échanger avec les autres. Les Asperger ont du mal à comprendre l’ironie, le second degré et à exprimer leurs émotions. Ils sont solitaires, hypersensibles aux bruits ou au toucher et n’aiment pas changer leurs habitudes. Ils sont facilement épuisés par les situations sociales, qui génèrent ensuite un grand besoin de repos mental. Leur langage est sophistiqué et ils possèdent souvent un centre d’intérêt dont ils développent une vraie spécialité. Le syndrome touche le plus souvent le sexe masculin mais les femmes sont concernées aussi.

La méthode Neurofeedback, une aide technique

Au quotidien, la principale difficulté des personnes atteintes du syndrome d’Asperger porte sur la fatigue occasionnée par leur difficulté à décrypter les relations et à y prendre part. Suractif en permanence, leur cerveau analyse la moindre information : sons ambiants, expressions du visage de l’interlocuteur, phrases de politesse attendues etc. La méthode Neurofeedback leur permet de détecter les risques de surchauffe et d’apprendre à se détendre en contrôlant leur cerveau. Proposée par certains psychologues, la technique s’utilise à l’aide d’électrodes placées sur la tête du patient, reliées à un électroencéphalogramme. La personne est invitée à se relaxer en écoutant de la musique ou en regardant une vidéo. Lorsque l’activité cérébrale devient trop importante, le dispositif envoie un signal qui indique qu’elle doit revenir dans l’instant, en se concentrant sur ce qu’elle voit ou entend. Chez les adultes, les ados et les enfants, le Neurofeedback aide à développer l’attention, à mieux se connaître et à gérer le stress dans la vie de tous les jours. Il fait ses preuves aussi en cas d’hyperactivité et d’épilepsie.


Sources
• Autisme : quelles sont les interventions qui « marchent » ?, franceinfo
https://blog.francetvinfo.fr/dans-vos-tetes/2017/12/12/autisme-quelles-sont-les-interventions-qui-marchent.html

• Le neurofeedback, ou comment contrôler son cerveau pour traiter des maladies, santé magazine
https://www.santemagazine.fr/medecines-alternatives/autres-pratiques/le-neurofeedback-ou-comment-controler-son-cerveau-pour-traiter-des-maladies-173228

 


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