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La psychomotricité : apprendre à compter enfin sur soi

publié le 09/09/2022 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Les bienfaits de la psychomotricité pour les enfants et les personnages âgées

Prescrite par le médecin, la psychomotricité utilise le mouvement corporel pour réduire la nervosité. Cette approche corps-esprit apaise les troubles du comportement, qu’ils se déclarent à l’école ou en vieillissant.


La psychomotricité s’intéresse aux liens entre motricité et psychisme dans leur contexte émotionnel et relationnel. Elle est conseillée en cas de troubles tonico-émotionnels. Ceux-ci se caractérisent par une nervosité excessive, de la lenteur, de l’agressivité ou une grande inhibition. La psychomotricité accompagne aussi les personnes désorientées dans le temps et/ou dans l’espace, ainsi que les troubles de l’apprentissage. Elle prend en charge toute personne – enfant ou adulte – souffrant d’anxiété et de difficultés à s’adapter à son environnement personnel comme professionnel. Sur prescription médicale uniquement, la pratique aide les enfants présentant des symptômes du spectre autistique, les personnes victimes d’un AVC ou d’un burn out et prévient le déclin cognitif chez la personne âgée.

Jouer pour se détendre

Lorsqu’un enfant montre des signes d’anxiété sociale, une phobie scolaire ou des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), il peut être intéressant de chercher de l’aide auprès d’un psychomotricien. Toucher, reconnaître, nommer, chanter : basées sur des exercices qui mettent le corps en mouvement et affinent la sensorialité (grâce à l’utilisation de trampolines, ballons, jeux de parcours, objets texturés etc.), les séances de psychomotricité rassurent l’enfant stressé en lui apprenant à se relier à ses ressentis sensoriels. Mieux un enfant ressent son corps, plus il a confiance en lui. La psychomotricité apporte une réponse aux enfants présentant des symptômes du syndrome d’Asperger, que le bruit et les stimulations sociales variées peuvent angoisser. La psychomotricité amène à expérimenter dans un cadre calme. Le soutien du praticien permet de faire l’expérience de nouvelles situations de manière sécurisante. Cette pratique est aussi indiquée en cas de retard du développement psychomoteur des enfants jusqu’à l’âge de 10 ans environ.

Faire travailler sa mémoire

La maladie d’Alzheimer accélère le déclin des fonctions cognitives et psychomotrices. Ce sont elles qui se trouvent à l’origine de la conscience de soi et du sentiment d’unité personnelle. En prévention du déclin cognitif, le psychomotricien propose des ateliers autour de la mémoire, en coopération avec le psychologue ou l’équipe médicale de résidences pour personnes âgées. Les ateliers visent la collecte d’informations, leur classement et leur mémorisation lors de la lecture du journal ou en apprenant à changer d’itinéraire de promenade par exemple. En apportant une réadaptation émotionnelle et relationnelle dans la vie quotidienne, la psychomotricité propose une réadaptation émotionnelle et relationnelle dans les actions de tous les jours. En aidant la personne à ne plus se sentir désorientée dans son quotidien, la psychomotricité permet aussi de lutter contre le risque de chute. Quand les symptômes d’une pathologie neurodégénérative comme la maladie d’Alzheimer sont déjà installés, la psychomotricité propose des médiations sensori-motrices qui permettent le réinvestissement corporel et identitaire de la personne malade à travers la relaxation, des techniques d’expression, d’intégration sensorielle ou la graphomotricité.

Référence
Fédération Française des Psychomotriciens
https://fedepsychomot.com/


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