Engelures : les reconnaître, les éviter

Les engelures sont des réactions inflammatoires de la peau lorsqu’elle est exposée au froid ou à l’humidité. Elles s’installent souvent au niveau des mains, des doigts, des oreilles, du nez ou des orteils. Aussi appelées « acrosyndromes vasculaires », elles sont causées par une mauvaise circulation du sang. Quiconque est amené à sortir quand la température extérieure est négative, ou presque, peut développer des engelures. Toutefois, certains profils seraient plus à risque. Elles sont généralement sans gravité et des solutions naturelles toutes simples aident à les éviter et à les soulager.

Couches protectrices

Un froid important entraîne une vasoconstriction, c’est-à-dire une compression des vaisseaux sanguins. La circulation sanguine ralentit et le sang stagne. Les extrémités sont les zones les plus exposées au froid et les plus sujettes à ce phénomène. Elles subissent des modifications inconfortables : elles gonflent, rougissent parfois jusqu’à prendre une teinte violacée et peuvent démanger voire brûler. Les enfants, les femmes très minces et les personnes souffrant de la maladie de Raynaud seraient davantage touchés. La complication de l’engelure est la gelure, qui concerne les alpinistes et les personnes séjournant en altitude.

Le contact avec le froid constitue le facteur principal de l’engelure. Le meilleur moyen de limiter l’apparition de cette dernière consiste donc à bien couvrir et protéger le visage et les mains et à porter des chaussures suffisamment chaudes pour la saison. On veille aussi à enduire le visage et les mains d’une crème adaptée, type cold cream, avant de sortir. Ces crèmes hydratantes à la texture riche, couramment vendues dans le commerce, déposent un corps gras protecteur sur la surface cutanée. Leur application en massage doux contribue, dans le même temps, à stimuler la circulation sanguine avant l’exposition au froid. On peut également placer des bouillottes de poche prêtes à l’emploi telles qu’on en trouve dans certains magasins d’équipements sportifs. Le retour au chaud marque l’arrêt des symptômes de l’engelure. La transition vers le printemps et la remontée des températures qui l’accompagne diminue ensuite les risques.

Engelures et maladie de Raynaud

La maladie de Raynaud figure, au même titre que les engelures, dans la catégorie des acrosyndromes vasculaires, des troubles affectant les extrémités du corps. Dans le cas de cette maladie, le froid est, là aussi, responsable d’un trouble de la circulation sanguine, mais les symptômes diffèrent de ceux des engelures. Normalement, face à un froid intense, l’organisme limite l’irrigation au niveau des extrémités afin d’augmenter l’apport sanguin dans les artères profondes et de préserver la température interne là où se situent les organes vitaux. Chez les personnes atteintes de la maladie de Raynaud, ce mécanisme naturel prend une forme excessive. On observe un rétrécissement anormal des artérioles, de petits capillaires sanguins situés sous la peau, stoppant ainsi totalement l’afflux de sang vers les extrémités.

À l’inverse de l’engelure qui rougit la peau, dans la maladie de Raynaud, certaines zones des doigts, des lèvres ou des lobes d’oreilles deviennent blanches, voire bleues. Un engourdissement avec une perte de sensibilité apparaît. Cette maladie chronique survient sous forme de crises qui durent de quelques minutes à quelques heures et peuvent handicaper régulièrement durant plusieurs années. En complément d’un avis médical pour détecter des troubles circulatoires plus importants, la maladie de Raynaud se traite surtout en prévention, en limitant l’exposition du corps au froid (l’été, on veille également à ne pas manipuler de produits surgelés par exemple) et en évitant les facteurs de vasoconstriction comme le tabac et certains médicaments, notamment ceux pour le rhume et certaines pilules contraceptives.