Description de la discipline Intégration des réflexes archaïques

Rédigé par : Sabine Pinet
Intégration des réflexes archaïques

L’intégration des réflexes archaïques pour retrouver son plein potentiel

L’intégration des réflexes archaïques nous rappelle l’importance de stimuler le nourrisson et l’enfant afin de leur assurer un développement épanouissant. En effet, pour l’être humain, intégrer ces réflexes signifie que le système nerveux est mature et qu’il se développe de manière optimale. Lorsque cette intégration est déficiente, de nombreux troubles en lien avec les sphères émotionnelle, cognitive et motrice apparaissent.

Heureusement, des solutions, basées sur le mouvement et les stimulations sensorimotrices, existent afin de remédier à ces troubles. Elles s’appuient sur les travaux de Kerstin Linde, créatrice de l’approche Rhythmic Movement Training International (RMTi), et sur ceux, publiés en 2011, de Moira Dempsey et du psychiatre Harald Blomberg.

Intégration des réflexes archaïques : quèsaco ?

Ces réflexes sont communs à l’espèce humaine et constituent la base de la construction neurologique de l’être humain. On en compte soixante-dix. Ils apparaissent pendant la vie fœtale et suivent une chronologie précise tout au long du développement de l’individu. Ils servent à se protéger (réflexes de peur paralysante, de retrait), à se nourrir (réflexes de succion, de fouissement, de déglutition), à se mouvoir (réflexes de Babinski, de reptation) et à se coordonner (réflexes tonique asymétrique du cou, d’agrippement).

Ces réflexes – réactions involontaires à un stimulus – sont dits « archaïques », car ils existent dès la vie in utero. En effet, dès le quatrième mois de grossesse, la maman sent son enfant bouger. Dès la naissance, les bébés sont testés, ainsi qu’à chaque visite pédiatrique mensuelle. Trois phases d’un réflexe doivent être respectées afin que le développement de l’enfant soit considéré comme optimal : la phase d’émergence, la phase active et la phase d’intégration. Lorsqu’une des phases ne s’effectue pas, il ne peut pas y avoir assimilation/intégration. Aussi ne se transforment-ils pas en un geste volontaire et contrôlé.

Exemples de réflexes archaïques :

Le réflexe de Moro : le bébé le produit lorsqu’il entend un bruit soudain et éprouve de la peur. Il écarte les bras et les jambes, puis les replie sur lui. Ainsi cherche-t-il à se protéger. Plus l’entourage le rassure et l’enveloppe, plus l’enfant se sent en sécurité. Il peut alors assimiler ce réflexe de manière à développer un geste plus complexe comme celui  de tenir la main d’une personne de confiance ou de saisir son doudou. Lorsque ce réflexe n’est pas assimilé, l’enfant ne développe pas de sentiment de sécurité intérieure satisfaisant. Aussi peut-il souffrir d’hypersensibilité, d’anxiété, d’hyperactivité et de difficultés relationnelles.

Le réflexe de succion : l’enfant, dès la naissance, sait téter le sein de sa mère. Il a donc la capacité neurophysiologique de se nourrir. Ce réflexe, bien intégré, va laisser place à l’action volontaire de manger des aliments solides, puis à celle de parler. Lorsque la phase d’intégration ne s’effectue pas, il y a des conséquences, telles qu’une mauvaise position de la langue, une déformation du palais, des difficultés à avaler, à mâcher et à articuler.

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Une séance avec un praticien en intégration des réflexes archaïques : pour qui, pour quoi ?

Les séances s’adressent autant aux nourrissons qu’aux enfants, aux adolescents et aux adultes. En effet, enfants comme adultes peuvent rencontrer des difficultés à gérer la frustration, à réguler leurs émotions, ou être porteurs de troubles de l’apprentissage (dyslexie, dysgraphie). Ces troubles et ces difficultés signalent souvent la présence de réflexes archaïques encore actifs. On parle alors de rémanence. À l’origine de cette rémanence, il y a le vécu de la mère pendant la grossesse, un accouchement complexe, une exposition aux écrans – téléphone, télévision, ordinateur – dès les premières années de vie, ainsi que des traumatismes physiques et psychiques.    

Quelques motifs de consultation

Pour l’enfant :
- Difficultés scolaires : concentration, écriture, lecture et troubles de l’apprentissage.
- Régulation des émotions, crises d’anxiété, stress.
- Hypersensibilité, agitation, maladresse, TDAH (trouble de l’attention).
- Déficit postural.

Pour l’adulte :
- Stress corporel lié à un travail physique, une mauvaise posture, la sédentarité.
- Choc émotionnel : deuil, rupture, licenciement, agression.
- Difficulté à se concentrer, éparpillement, agressivité.
- Lésion du système nerveux, paralysie, AVC, trouble neurologique.


Quelques informations utiles sur une séance avec un praticien en intégration des réflexes archaïques.

Un spécialiste en intégration des réflexes archaïques est un praticien qui s’est formé à cette approche. Il n’existe pas de formation unique. En réalité, plusieurs instituts et centres de formation proposent de se former à cette méthode. Aussi les personnes qui souhaitent consulter ce spécialiste doivent-elles se renseigner sur le parcours du praticien. Le plus souvent, le professionnel qui propose cette approche est déjà praticien de médecine alternative – praticien de thérapie psychocorporelle, kinésiologue – ou professionnel de santé – ostéopathe, kinésithérapeute, psychomotricien.

Déroulement d’une séance

Lors de la première consultation, un entretien permet de cibler les attentes et de définir les axes de travail. Lorsque la séance concerne des enfants ou des adolescents, la présence des parents est requise. Ils peuvent alors raconter la grossesse, l’accouchement et les premières années de vie.

Dans un second temps, un bilan des réflexes archaïques est réalisé afin de déterminer ceux qui sont encore actifs. À l’issue de ce bilan, le remodelage du réflexe est travaillé. Pour ce faire, des stimulations sensorielles (massage, pâte à modeler, imiter la posture des animaux), des mouvements rythmiques (bercements), des pressions isométriques (contraction d’un muscle en restant statique) sont réalisées par le professionnel. Le Brain Gym - thérapie par le mouvement pour stimuler les fonctions cérébrales - est aussi utilisé. Le praticien établit ensuite une liste d’exercices à réaliser chez soi tous les jours.

Il y a environ quatre semaines entre chaque consultation de suivi, consultations qui commencent toujours par l’identification de l’intégration des réflexes travaillés. En fonction du résultat, le réflexe - identifié comme non intégré -  sera renforcé ou bien un nouveau sera travaillé.

Tarifs

La première séance est généralement plus coûteuse puisque plus longue : 75 euros pour une heure et quart. Les séances de suivi sont plus courtes et donc moins chères (une heure, 60 euros). Il n’y a pas de différence de tarif entre les adultes et les enfants, car la durée des séances et l’implication du professionnel sont les mêmes. Ni la CPAM ni les mutuelles ne les remboursent.


Référence & Ouvrages

Association Française Réflexes et Mouvements
https://afrem.org/

Association Neuro Groupe
https://www.leneurogroupe.org/integration-reflexes

Ouvrages
Le B.A-Ba des réflexes archaïques - Comment repérer et intégrer ses réflexes pour vivre mieux, de Emmanuelle Sutherland, éd. Fabert, 22€.
Les réflexes archaïques - 8 séances pour stimuler et renforcer le potentiel de votre enfant, de Anne de Saint Vaulry, éd. Hatier, 12,50€.
 


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