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La médecine douce dans les étables

publié le 14/06/2017 - Rédigé par Gary Laski
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La condition animale est un sujet préoccupant. Face aux dangers de l’industrie agroalimentaire, il existe toutefois des solutions. C’est le cas de ces éleveurs qui décident d’aller à l’encontre de ce qui se fait partout ailleurs, en soignant leurs bêtes avec la médecine douce. Un fait qui mériterait de s’amplifier.


La condition animale : un débat fondamental

Le 28 janvier 2015 a été une date importante. C’est le jour où les animaux ont été reconnus non plus comme des biens meubles, mais comme des êtres doués de sensibilité. Il s’agit pour la plupart d’entre nous d’une évidence, mais pas pour les nombreux députés qui ont voté contre.

Enfin, nul n’a pu échapper à la polémique de la ferme des mille vaches, ni aux ignobles vidéos tournées dans des abattoirs, dont certains se prévalaient d’être « bio », où les bêtes encore conscientes, se voyaient traînées, mutilées et débitées.

On peut penser que le végétarisme, ou sa version plus rigoriste, le végétalisme, amènerait la fin de l’exploitation animale. Mais à moins d’une révolution totale de notre société, cela paraît illusoire. Le système technique actuel assassine quand il n’exploite pas, et l’on compte bien peu de loups et d’ours en Europe occidentale. Quant aux animaux « sauvages », les chasseurs les nourrissent pour les engraisser et multiplier leur nombre…

Le fait est que la condition animale est un sujet qui nous concerne tous. D’abord parce que, comme le disait Aristote, nous sommes des animaux politiques, c’est-à-dire qu’en-deçà de notre capacité d’auto-organisation, nous restons des animaux, et donc que ceux-ci sont nos proches parents.

Ensuite, parce c’est nous qui payons la manière abominable dont l’industrie agroalimentaire les traite : qu’il s’agisse de la maladie de la vache folle, des grippes aviaires et porcines, ou de l’inefficacité des antibiotiques que la population avale avec la viande de la bête qui en a été gavée. C’est justement cette dernière question que des éleveurs se proposent de traiter. 

Améliorer la santé des bêtes

C’est avant tout une question pratique, la même que pour nous, humains. Mieux vaut prévenir que guérir. Voilà pourquoi un nombre croissant d’éleveurs choisissent de traiter leurs animaux avec de l’homéopathie et des huiles essentielles.

Résultat : non seulement le bien-être des animaux est accru, mais aussi leur santé sur le long terme. Ce couple d’éleveurs de Roncq, dans le Nord, dit avoir réduit ainsi ses frais vétérinaires de 20%. C’est indéniablement une belle avancée.

Toutefois, l’exemple en question ne concerne qu’un couple d’éleveurs sur une exploitation d’envergure modeste. Il s’agit donc de la partie la plus digne du monde paysan, celle qui reste attachée au soin des bêtes, qui a fait le pari de la qualité, comme nombre d’exploitants bio. L’agro-industrie, c’est un système, pas une fatalité.


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