BPCO : une bronchite mortelle
Elle évolue à bas bruit chez le fumeur dont elle détruit les poumons de façon irréversible. Si l’arrêt du tabac reste la meilleure solution pour ne pas développer de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), des solutions permettent d’éviter que la maladie ne s’installe et ne se développe.
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une affection respiratoire grave dont le principal responsable est le tabac. Un fumeur sur cinq et la moitié de celles et ceux qui fument encore régulièrement à 65 ans développent une BPCO. La maladie débute par une toux grasse, le matin, qui n’inquiète généralement pas le fumeur. Puis un essoufflement à l’effort s’installe et les activités quotidiennes deviennent de plus en plus difficiles. La BPCO cause le décès de 18 000 personnes par an en France et resterait non diagnostiquée dans 9 cas sur 10. Le tabagisme passif représente aussi un facteur aggravant.
Une prise en charge multidisciplinaire
La BPCO se caractérise par une obstruction progressive des voies aériennes causée par une inflammation chronique des bronches et un phénomène, nommé « emphysème » qui empêche les alvéoles pulmonaires de gonfler correctement pendant la respiration voire les détruit complètement. La BPCO est la réponse de l’organisme à l’inhalation répétée de molécules toxiques comme celles contenues dans la fumée de cigarette.
Une fois en place, la BPCO ne peut pas être guérie, mais une prise en charge adaptée permet d’améliorer la qualité de vie des patients. Celle-ci inclut des médicaments bronchodilatateurs, qui évitent le rétrécissement du diamètre des bronches, et un traitement à base de corticoïdes destiné à contenir l’inflammation. Il s’agit du même traitement que celui proposé aux patients asthmatiques. Toutefois, il est moins efficace dans le cas de la BPCO en raison des tissus pulmonaires déjà détruits.
L’hygiène de vie constitue l’autre volet essentiel de la prise en charge. Le patient doit être aidé pour arrêter de fumer le plus tôt possible et maintenir une activité physique régulière et adaptée. L’essoufflement et le risque d’insuffisance respiratoire, qui est la complication majeure de la BPCO, ne sont pas incompatibles avec le mouvement en fonction de l’âge et des capacités du patient. Pour bouger en toute sécurité, le kinésithérapeute propose des séances courtes en cabinet avec de petits exercices faciles à répéter à la maison : génuflexions, étirements, accroupissements, rotations. Réalisés en appui sur une chaise pour les personnes âgées ou celles ayant fumé toute leur vie sans pratiquer de sport, ils permettent de retarder l’évolution de la maladie.
S’y prendre tôt grâce aux plantes
Les plantes peuvent également contribuer à limiter la gêne respiratoire. Certaines présentent un intérêt dans la réduction de l’inflammation pulmonaire chronique en limitant l’obstruction des alvéoles : la grande bardane, détoxifiant pulmonaire, le grand plantain, aux vertus anti-inflammatoires et anti-allergiques, la prêle des champs, anti-inflammatoire.
En prévention, avant les premiers signes de la maladie ou en cas de tabagisme passif, on pourra aussi s’aider des huiles essentielles, seules ou en synergie, pour assainir les poumons. L’huile essentielle d’eucalyptus radié est anti-infectieuse, stimulante immunitaire et expectorante. Elle permet d’évacuer plus facilement le mucus bronchopulmonaire. On peut en diluer deux gouttes dans de l’huile d’amande douce, puis appliquer le mélange sur le sternum et le haut du dos en massant bien. Cette préparation aide également à se prémunir contre les symptômes de la rhinite allergique, courante au printemps.
Sources & références
• https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29710457/
• https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/bpco-et-insuffisance-respiratoire-chronique
Trouver un kinésithérapeute près de chez moi
Trouver un conseiller en phytothérapie près de chez moi
Trouver un conseiller en aromathérapie près de chez moi