Syndrome prémenstruel : soulager son ventre en apaisant son esprit

Les signes du syndrome prémenstruel surviennent et s’installent deux à sept jours avant les saignements. Ils se caractérisent par des crampes utérines, des ballonnements, des tensions mammaires, de la rétention d’eau, des jambes lourdes, une irritabilité et de l’anxiété. D’après l’Inserm, 20 à 40 % des femmes en âge de procréer sont touchées par ces manifestations qui perturbent la vie intime et sociale. Les femmes en périménopause et les adolescentes sont aussi concernées. Dans 5 % des cas, le syndrome prémenstruel présente une forme grave avec des douleurs intenses et un état dépressif. On parle de « trouble dysphorique prémenstruel ».

Des remèdes bien connus

Rappelons que le syndrome prémenstruel, plus communément appelé « SPM », apparaît dans la seconde moitié du cycle, juste après l’ovulation. Il s’estompe puis disparaît généralement avec l’arrivée des menstruations. Des modifications hormonales semblent expliquer le SPM, notamment les variations des taux d’œstrogènes et de progestérone. Ces fluctuations au cours du cycle sont normales, mais variables d’une femme à l’autre. Certaines femmes présentent un faible taux de progestérone, ce qui fait grimper celui d’œstrogènes. On retrouve ainsi une hyperœstrogénie chez les femmes souffrant de syndrome prémenstruel. La chaleur et les plantes sont utilisées depuis toujours pour soulager les pics de douleurs. La pose d’une bouillotte sur le bas de l’abdomen soulage rapidement, tout comme les automassages avec un mélange composé de deux gouttes d’huile essentielle (HE) d’estragon,  deux gouttes d’HE d’ylang-ylang, deux gouttes d’HE de camomille romaine, antispasmodiques, dans quatre cuillerées à soupe d’huile végétale de sésame, d’argan ou d’amande douce. Appliqué dans le sens des aiguilles d’une montre, ce mélange peut  aussi s’utiliser pour masser les lombaires. Pour une prévention durable, les gélules d’huile d’onagre sont souvent conseillées par les naturopathes et par les sages-femmes.

Le magnésium, pas si anodin

En complément de ces solutions ponctuelles, il est important d’ajuster son hygiène de vie. Dans son ouvrage La cuisine des lunes (éditions La Plage), l’auteure et naturopathe Marjorie Malgras présente l’assiette idéale en fonction des différentes phases du cycle (folliculaire, lutéale, ovulation) et des besoins du corps. Par ailleurs, plus le niveau de stress d’une femme est élevé, plus les symptômes du SPM risquent d’être intenses. Or, le stress est un grand consommateur de magnésium. Ce dernier joue un rôle important dans la régulation de l’humeur et la relaxation musculaire. Consommer plus de magnésium et de vitamine B6, son activateur, à travers l’alimentation permet donc de limiter les crampes utérines et intestinales tout en régulant l’irritabilité et l’anxiété. On trouve du magnésium dans le chocolat noir, les amandes, les épinards, les huîtres. Les sources naturelles de vitamine B6 sont les bananes, le blanc de poulet, le saumon. Il est aussi possible de faire des cures sous forme de gélules disponibles en pharmacie.