Articles

Parasomnies chez l’enfant : définition, symptômes et solutions

publié le 09/04/2025 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Somnambulisme, terreurs nocturnes : quand le sommeil de l’enfant devient agité

Bénignes et fréquentes, les parasomnies sont des troubles du sommeil chez l’enfant stressants pour les parents. De quoi s’agit-il et comment réagir ?


Le terme « parasomnies » désigne une famille de troubles du sommeil. Celles-ci se caractérisent par des mouvements, des émotions, des perceptions ou des comportements anormaux et inconscients durant le sommeil et sont assez fréquentes chez les enfants. Les parasomnies surviennent à l’endormissement ou durant la nuit. Elles n’ont en général rien d’inquiétant, et le nombre d’événements diminue à mesure que l’enfant grandit, même si ceux-ci peuvent parfois persister jusqu’à l’âge adulte. Toutefois, une bonne connaissance de ces troubles du sommeil et un comportement adapté de la part de l’adulte aident à traverser ces perturbations sans danger.

Des états parfois spectaculaires

Les parasomnies se manifestent de différentes manières. Il y a par exemple les terreurs nocturnes. Souvent confondues avec les cauchemars, elles sont très impressionnantes pour les parents mais ne représentent aucun danger pour le développement de l’enfant. Parmi les parasomnies, on trouve aussi les éveils confusionnels : l’enfant pleure, s’agite, peut aller jusqu’à sortir de son lit et repousse l’aide quand on cherche à le consoler. L’enfant semble réveillé, mais, en réalité, il dort profondément.

Les parasomnies englobent aussi le somnambulisme, le bruxisme (grincement des dents), l’énurésie (mictions nocturnes) ou encore les paralysies du sommeil (abolition du tonus musculaire persistant au moment d’un éveil). Derrière les parasomnies peut se cacher une origine génétique. On trouve ainsi des antécédents familiaux dans 80 % des cas de somnambulisme par exemple.

La perturbation des rythmes du sommeil en raison d’un manque de sommeil ou, au contraire, d’un excès de sommeil si la sieste a été trop longue, un stress, une grande fatigue, de la fièvre, le temps passé devant les écrans ou encore des sensibilités alimentaires augmentent aussi le risque de parasomnies chez l’enfant.

Le rôle des parents

Afin de lutter contre ces troubles du sommeil, il est essentiel d’aider l’enfant à se préparer à une nuit réparatrice grâce à des rituels rassurants, des lectures, des comptines ou des berceuses. Ces temps calmes l’aideront à apprivoiser la nuit de repos comme une étape agréable de sa journée et favoriseront son autonomie.

Il est essentiel aussi de sécuriser au maximum la chambre et la maison afin d’éviter les accidents, notamment en cas de somnambulisme. Lors de l’éveil nocturne de l’enfant, il est important d’être présent, dans la mesure du possible, et de l’apaiser, en évitant de le forcer à se rallonger ou de le prendre dans le lit parental. On pourra simplement rester à ses côtés, le prendre dans ses bras, le bercer, le changer s’il est mouillé, lui parler doucement pour le rassurer s’il sort d’un cauchemar, le ramener dans son lit si nécessaire, lui donner un petit peu d’eau.

Le sommeil des enfants, qu’ils soient très jeunes ou en âge d’aller à l’école, est un sujet particulièrement sensible pour la plupart des parents, car il implique des phases de perturbations stressantes et épuisantes pour tout le monde. Bien que les parasomnies ne renvoient pas à un problème médical, ni psychologique, il est possible, en cas de besoin, de demander de l’aide au pédiatre qui orientera vers des solutions adaptées pour aider à réguler les troubles du sommeil de l’enfant naturellement.



Sommeil