Dyspepsie : quand c’est trop, c’est trop

La dyspepsie est un trouble digestif fonctionnel. Elle se caractérise par un excès de gaz dans le ventre, des éructations et des vents. Si l’émission de gaz intestinaux est normale et naturelle – tout le monde en évacuerait environ dix fois par jour – la dyspepsie entraîne des ballonnements continus qui peuvent être douloureux et altérer la vie quotidienne. La dyspepsie se manifeste aussi par des brûlures d’estomac, une pesanteur lors de la digestion et l’impression permanente que le dernier repas ne passe pas...

L’alimentation peut être responsable de la dyspepsie, mais le stress, l’anxiété, la cigarette et la qualité du microbiote aussi. La dimension holistique de la naturopathie permet d’agir sur ces différents plans en mettant en place les bons changements dans l’hygiène de vie.

Manger sans FODMAP, vous avez déjà essayé ?

On l’a dit, la dyspepsie est un trouble digestif « fonctionnel ». Cela signifie que l’intégrité des organes responsables de la digestion n’est pas en cause. Comme dans le cas du syndrome du côlon irritable, l’imagerie médicale le confirme d’ailleurs souvent : rien à signaler, le système digestif est en parfaite santé. Sur le papier, l’estomac, l’intestin grêle et le côlon vont donc très bien. C’est leur activité qui semble difficile dans certaines situations, les gaz à répétition n’étant que les symptômes de leur marche laborieuse.

Pour réduire les troubles de la dyspepsie, on commencera donc par changer le contexte de fonctionnement de l’appareil digestif, autrement dit par changer d’alimentation. Concrètement, réduire les sources de sucre, de gluten et les laitages permettra d’abord de limiter la fermentation, phénomène à l’origine de la pullulation bactérienne, donc des gaz. Pour privilégier une alimentation peu fermentescible, on pourra se tourner vers le régime FODMAP, basé sur l’éviction des aliments riches en glucides.

Le ou la naturopathe vous accompagnera dans ce processus en plusieurs étapes qui doit davantage être vu comme un rééquilibrage alimentaire que comme un régime restrictif. Il ou elle vous conseillera aussi les techniques de relaxation et les activités physiques adaptées à cette réforme globale de l’équilibre de vie.

Des infusions ciblées entre les repas

C’est le ou la naturopathe également qui recommandera les plantes majeures à prendre en infusions entre les repas. Le fenouil est réputé pour sa capacité à éliminer les gaz, les spasmes et les ballonnements, tout comme la menthe poivrée. L’achillée millefeuille, antispasmodique, contribue à la digestion tout en favorisant la tonicité de l’estomac. Ami du foie, l’artichaut stimule la production de bile et permet au foie de réguler le taux de cholestérol dans le sang, favorise une meilleure digestion des graisses alimentaires et diminue l’absorption des sucres.

Votre naturopathe connaît les mélanges phytothérapeutiques qui soulagent la dyspepsie. Il ou elle vous recommandera de compléter votre hydratation quotidienne en buvant de petites quantités d’eau faiblement minéralisée et de manger dans le calme à heures régulières. Sur ce point, la chrononutrition vous aiguillera pour caler vos repas sur votre biorythme et en finir avec les digestions longues.

En fonction des spécialités de votre praticien ou praticienne de santé naturelle, le Chi Nei Tsang, une technique de massage du ventre issue de la médecine traditionnelle chinoise, des exercices de respiration tirés du yoga ou de la sophrologie et le bon usage des huiles essentielles complèteront votre nouvel arsenal anti-stress avant et après les repas.