La goutte : il existe des moyens de la laisser à distance

Cette maladie douloureuse est causée par l’excès d’acide urique dans le sang. Au-delà de 60 mg d’acide urique par litre de sang, des cristaux se forment au niveau des articulations et entraînent une crise de goutte. Généralement évolutive, la goutte atteint progressivement d’autres articulations avec le temps. Elle concerne actuellement 600 000 personnes en France. Pour compléter, diminuer ou remplacer la prise de médicaments, en accord avec le médecin, seuls les anti-inflammatoires naturels les plus puissants peuvent éliminer les cristaux et soulager la douleur.

Crise de goutte : boire pendant, mais surtout boire avant

La première crise de goutte touche souvent le gros orteil. Une crise peut aussi se manifester au niveau de la cheville, des doigts, du poignet, du coude ou encore du genou. Chez l’homme à partir de 40 ans et chez la femme après la ménopause, son apparition est généralement brutale, au cours de la nuit, après trop de repas copieux, épicés ou alcoolisés.

Un drainage est indispensable pour éliminer l’excès de sels d’acide urique responsable du pic douloureux. Dès les premiers signes de la crise, une bonne hydratation passera par la consommation d’au moins cinq verres d’eau par jour, en privilégiant les eaux riches en hydrogénocarbonates comme la Saint-Yorre, accompagnés de tisanes de plantes aux effets diurétiques. On recommande l’infusion de feuilles de frêne, dépurative, de reine-des-prés, véritable aspirine végétale, et de cassis, plante adaptogène et roi des rois parmi les anti-inflammatoires naturels. L’ortie est également une plante intéressante pour la goutte, que ce soit pendant les poussées ou en dehors, car elle est reminéralisante.
On retrouve aussi le cassis et le frêne sous la forme de bourgeons en gemmothérapie, une excellente approche complémentaire pour favoriser la souplesse des tissus mous entourant les articulations. On peut les combiner au bourgeon de bouleau pour une synergie encore plus ciblée.

Information importante pour nos lecteurs adeptes du jeûne : une forte déshydratation peut faire le lit de cette maladie. Veillez à consommer eau, tisanes et bouillons en grande quantité durant votre jeûne ou votre diète.

Attention au stress

Si le stress est utile, il n’est jamais bon pour l’organisme quand il se répète. C’est particulièrement vrai chez les personnes souffrant d’une maladie chronique comme la goutte, qui fonctionne par crises. La bonne chère n’est pas le seul facteur déclenchant.

Une crise de goutte peut être favorisée par le stress psychique, comme le surmenage. À ce titre, une intervention chirurgicale peut représenter un stress important. L’anxiété génère une tension musculaire et une douleur accrue de la crise de goutte et fragilise l’organisme qui n’est plus tout à fait capable d’éliminer correctement l’acide urique.

Pour prévenir et soulager une crise de goutte, il est donc essentiel, outre la mise en place d’une meilleure hygiène alimentaire, d’apprendre à gérer son stress. La pratique d’une activité physique douce comme la marche nordique, la nage ou le yoga est plus que recommandée. Attention en revanche aux sports intenses qui provoquent un stress corporel excessif et au port de chaussures trop serrées au quotidien qui compriment la circulation et peuvent aussi favoriser la goutte.