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Candidose : il n’y a pas 36 solutions

publié le 05/12/2022 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Changer son alimentation pour combattre la candidose

Très répandue mais difficile à diagnostiquer par le corps médical tant ses symptômes sont variés, la candidose est coriace mais ne résiste pas face à un changement profond de l’alimentation. Explications.


Elle peut être digestive, génitale ou cutanée. Cette affection liée à une surpopulation de la levure Candida albicans dans le tube digestif provoque divers symptômes : fatigue chronique inexplicable, troubles digestifs chroniques, troubles de la mémoire, difficultés de concentration, anxiété, insomnie, allergies alimentaires ou cosmétiques, acné, mycoses vaginales, gingivite, prise de poids sans raison.

En France, 30 à 40 % de la population serait touchée par cette pathologie complexe, souvent installée depuis plusieurs années.

En tout cas, le mécanisme est clair

La candidose se met en place lorsque Candida albicans prolifère de manière excessive dans l’intestin. Au départ, la présence de cette levure dans le corps humain est normale, car elle contribue à l’équilibre du milieu intestinal en participant au recyclage des déchets organiques. Le problème apparaît quand la levure se développe à la manière d’une moisissure, allant jusqu’à tapisser la muqueuse intestinale dont elle fragilise la barrière et le rôle. Le côlon devient poreux et l’assimilation des minéraux se fait mal.

L’omniprésence des sucres dans l’alimentation, dont Candida albicans se nourrit, et la prise de médicaments sur le long terme (y compris ceux indirectement avalés par le biais de la consommation de viande industrielle et de l’eau du robinet), comme les anti-inflammatoires, les corticoïdes, la pilule contraceptive, ont fait pulluler les candidoses au cœur de nos microbiotes modernes. En raison des variations hormonales qui modifient le pH de la flore digestive lors des cycles menstruels et des grossesses, les femmes seraient davantage concernées par la candidose que les hommes.

Changer d’alimentation suffit-il vraiment ?

Comme dans la plupart des déséquilibres de santé, la modification des habitudes alimentaires peut largement contribuer à apporter un mieux-être naturellement. Pour se débarrasser d’une candidose, qu’elle soit naissante ou bien installée, il s’agira de supprimer les sucres raffinés, le riz blanc, les pâtes, les pizzas, les quiches, les pâtisseries, les biscuits apéritifs, les céréales, le pain, l’alcool et les produits laitiers, c’est-à-dire tout ce qui contient des levures et génère une acidité dont Candida albicans a besoin pour se développer. L’idée est d’affamer Candida albicans pour l’affaiblir.

On remplacera ces aliments par des portions plus importantes de légumes et de fruits (mais pas tous les fruits, et en les consommant entre les repas). L’ail et le vinaigre de cidre, antifongiques par excellence, auront toute leur place dans ce nouveau régime. La fatigue et la lourdeur ou les douleurs digestives s’estomperont au bout de quarante jours environ, mais les bonnes pratiques devront être maintenues plusieurs mois pour un bénéfice durable. Lorsque la candidose débute, une cure de probiotiques peut suffire à retrouver un bon équilibre de la flore bactérienne.

Ces changements d’hygiène alimentaire sont exigeants. Pour limiter les rechutes et éviter d’aggraver ces perturbations, il est préférable d’être suivi par un naturopathe ou un spécialiste de la micronutrition qui pourra conseiller, en outre, l’homéopathie et l’aromathérapie adaptées à une lutte efficace contre les champignons et au renforcement de l’énergie vitale.
 


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