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Troubles intestinaux : comment restaurer sa flore naturellement ?

publié le 12/01/2023 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Prendre soin de son microbiote en changeant son alimentation

Quand le ventre gonfle et que la digestion se fait plus lourde, il est tentant d’aller s’acheter des probiotiques. Pourtant, le microbiote, milieu fragile et complexe, a besoin d’un bilan personnalisé pour éviter d’aggraver la situation. Zoom sur les vraies bonnes pratiques.


Le microbiote est constitué de micro-organismes, principalement des bactéries. On trouve ces micro-organismes au niveau de la peau, de la bouche, du vagin, des poumons ou encore des intestins. À l’intérieur de ces derniers se trouvent des bactéries saprophytes, bénéfiques à la santé, et des bactéries pathogènes. Quand les secondes sont plus nombreuses que les premières, on considère qu’il y a un déséquilibre de la flore.

Dans l’intestin, on parle de « dysbiose » intestinale. Elle se traduit par des troubles digestifs, comme une fermentation trop importante à l’origine de ballonnements, des troubles de l’humeur, des problèmes de peau, de l’anxiété, voire des symptômes dépressifs. Une alimentation pauvre en fibres, favorisant la constipation donc la fermentation, le stress, le tabac ou la prise de médicaments augmentent le risque de dysbiose.

Des solutions naturelles comme des changements alimentaires aident à restaurer la flore facilement. Néanmoins, il est important de demander conseil à un naturopathe afin d’identifier si les désordres sont bien liés à un déséquilibre du microbiote et d’adapter les remèdes.

Les probiotiques, pas si automatiques

De nombreux naturopathes considèrent qu’une cure de probiotiques, tels que ceux en vente libre en parapharmacie ou sur Internet, n’est pas toujours recommandée quand on souhaite prendre soin de sa flore intestinale. C’est notamment le cas lorsqu’il n’existe pas de troubles digestifs, ni de gêne avérée. Ainsi, il n’est ni pertinent ni bénéfique de « s’autosupplémenter » quand on souhaite simplement prévenir des maux de ventre. De même, si la barrière intestinale est déjà fragilisée, la prise de probiotiques peut être délétère.

En revanche, les probiotiques seront utiles pour soulager des désordres digestifs sans gravité et renforcer naturellement l’action des bactéries saprophytes. Dans tous les cas, on essaiera d’éviter « l’autosupplémentation », car les souches de probiotiques et leur qualité diffèrent d’un laboratoire à l’autre.

Un accompagnement en naturopathie permet de cibler efficacement les troubles digestifs, cutanés ou autres, de déterminer la cure de probiotiques adaptée et de ne pas passer à côté d’une pathologie plus grave comme la candidose.

Par quoi commencer chez soi ?

Pour prendre soin de sa flore intestinale de manière préventive ou pour soulager des maux comme la diarrhée, la constipation, les ballonnements ou les éructations, un certain nombre d’aliments sont faciles à consommer à la maison.

Certains jouent d’ailleurs le rôle de probiotiques naturels. C’est le cas du kéfir, un yaourt qualitatif facile à trouver en magasin bio, de la choucroute, des cornichons, du tempeh, de la sauce soja tamari et de tous les légumes fermentés. De nombreux tutoriels proposent aujourd’hui des recettes de lactofermentation ou de pickles pour mettre en bocaux feuilles de choux, carottes et bien d’autres légumes. La règle est simple et vieille comme le monde : de l’eau, du sel, de l’oxygène et quelques jours, semaines ou mois de patience.

Par ailleurs, des condiments phares de notre gastronomie donnent un coup de pouce au développement des bonnes bactéries dans le côlon : mettez donc de l’ail (idéalement cru), du thym frais et de la cannelle dans vos préparations. Enfin, augmentez vos portions de fibres grâce aux céréales complètes et aux légumes racines qui colorent les marchés l’hiver.


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