L’ayurvéda à chaque changement de saison

Médecine traditionnelle de l’Inde, reconnue par l’OMS depuis plus de quarante ans, l’ayurvéda n’en finit pas de séduire les personnes en quête de remèdes naturels. Cette approche antique de la santé repose sur des règles que chacun peut appliquer en fonction de sa constitution. Très codifié mais adapté à tout le monde, voilà sans doute ce qui fait le succès de l’ayurvéda. Bien adaptées, les techniques ayurvédiques aident à repenser son mode de vie et à changer de saison en toute sérénité.

Des balises pour mieux vivre au quotidien

L’ayurvéda établit l’existence de trois doshas (Vata, Kapha et Pitta) pour définir la constitution d’un individu. Ils renvoient respectivement aux éléments air, eau et feu. Chez la plupart des gens, l’un des trois types de constitution domine souvent. C’est le praticien ayurvédique qui aide à le déterminer en fonction de la physionomie, des émotions et de la façon de penser.

À titre d’exemples, on peut noter qu’une personne à la peau très sèche, maigre et souvent dans la lune aura tendance à être Vata, qu’une personne à l’ossature lourde, faisant de la rétention d’eau et aimant peu le changement aura tendance à être Kapha et qu’une personne colérique, ambitieuse et manuelle aura tendance à être Pitta. Toutefois, la définition du profil ayurvédique repose sur l’observation de nombreux autres aspects.

L’ayurvéda considère qu’un dosha dominant épuise l’énergie vitale et déséquilibre l’existence, tandis que la santé s’installe lorsque tous les doshas sont équilibrés. Similaire à la naturopathie dans ses principes d’hygiène de vie, l’ayurvéda propose une vision globale de la santé. La discipline décline donc des pratiques recommandées en fonction du dosha dominant. Celles-ci s’appliquent à l’alimentation, aux soins du corps, à l’activité physique ou encore à la gestion des pensées.

S’harmoniser avec l’énergie de l’hiver

Les conseils ayurvédiques sont particulièrement précieux lors des changements de saison, car le corps et l’esprit doivent s’adapter à une nouvelle énergie. En hiver, comme les animaux et les végétaux dans la nature, l’être humain doit réduire son activité mentale et physique afin de conserver son énergie vitale et la retrouver intacte au printemps suivant. Tout un chacun évitera ainsi de se coucher tard, de manger cru, de boire excitants et alcool et de multiplier les nouvelles activités au profit de longues nuits de sommeil, d’une alimentation cuite qui n’épuise pas le système digestif et de temps calmes chez soi. Des préceptes qui sont autant de défis au moment des fêtes de fin d’année !

Cependant, une personne Vata, naturellement rêveuse, aura besoin de modérer cette phase de repli sur soi afin de rester connectée à la réalité et de ne pas se réfugier en excès dans le mental. L’ayurvéda recommandera alors des massages, des postures de yoga, des méditations et certains aliments favorisant l’ancrage, ici et maintenant. Ce ne seront pas forcément les mêmes que ceux recommandés à une personne Kapha, naturellement enracinée et peu mobile, dont l’objectif ayurvédique sera peut-être plutôt de s’alléger pour retrouver de la mobilité. Le praticien ayurvédique pourra l’accompagner avec un jeûne ou une monodiète par exemple.