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Deuil : une porte d’accès vers plus d’authenticité

publié le 16/10/2024 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Le Deuil - Un voyage émotionnel à travers la perte et la souffrance

Le chagrin associé à la perte de ce qui nous est cher est une expérience humaine universelle et ancestrale. Perdre un proche, un animal ou abandonner le projet d’une vie entraîne un deuil complexe et différent pour chacun.


Le deuil est à la fois un sentiment naturel, éprouvé au décès d’un proche, et un processus nécessaire d’acceptation. Il est difficile à traverser, notamment en cas d’accident, lorsqu’il n’a pas été possible – ni pensable – de se préparer à la perte d’une personne. Après le temps des funérailles, qui marquent l’adieu collectif à un être cher, démarre le deuil comme cheminement intime, parfois long. Ponctué de tabous, de peurs ancestrales liées au rapport à la mort, de non-dits et de souvenirs, le deuil peut être accompagné par une psychothérapie. L’épreuve peut alors devenir une opportunité pour développer une paix intérieure et une vitalité nouvelle.

Quand il faut faire le deuil de soi

On observe cinq grandes étapes du deuil. Elles ont été élaborées au tout début des années 1970 par Elisabeth Kübler-Ross, une psychiatre suisse. Elle a observé les stades par lesquels passe généralement toute personne confrontée à un diagnostic de maladie en phase terminale : le déni, « ce n’est pas possible, ils ont dû se tromper ! », la colère, « pourquoi moi, ce n’est pas juste ! », le marchandage, « laissez-moi quelques années de plus, je dois connaître mes petits-enfants », la dépression, « je vais disparaître, à quoi bon venir me voir, laissez-moi tranquille », et l’acceptation, « je suis prêt ». Kübler-Ross a également appliqué ces étapes à toute forme de perte créant un bouleversement existentiel comme la perte d’un emploi, le divorce ou l’impossibilité d’avoir des enfants.

Le deuil d’un animal

La mort d’un animal de compagnie, véritable membre de la famille, entraîne une peine réelle trop souvent sous-estimée par la société. Que la fin de vie soit brutale ou attendue, des suites d’une maladie, le décès de l’animal entraîne le même processus de deuil que pour un être humain disparu, allant de la tristesse à l’acceptation de l’absence dans la vie quotidienne. Source d’émotions douloureuses, le deuil d’un animal de compagnie est, de surcroît, incompris voire minimisé par l’entourage. Si les cimetières et les cérémonies pour chiens et chats existent, il pourra être précieux également de symboliser le souvenir de l’animal par une photo ou un espace dédié dans la maison. Il est essentiel de ne pas censurer ses émotions et de demander du soutien. Là aussi, l’accompagnement d’un psychothérapeute aidera à verbaliser sa peine.


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