Spasmophilie : il est temps de souffler et de contrôler les carences
Palpitations, tremblements, etc., les crises de spasmophilie ne durent pas longtemps, mais elles sont difficiles à vivre lorsqu'elles sont récurrentes. Comment se libérer de ce trouble méconnu qui naît du stress ?
La spasmophilie, ou syndrome d'hyperventilation, trouve son origine dans l’anxiété intense, le surmenage ou une fatigue importante. Elle se caractérise par une crise de panique soudaine, qui peut durer quelques minutes, accompagnée de palpitations cardiaques, d’une respiration rapide et superficielle, de vertiges, de contractions musculaires involontaires et de tremblements. La spasmophilie touche généralement des personnes sujettes à l’hypersensibilité, à une grande labilité émotionnelle (changements d’humeur rapides), aux pleurs faciles, ayant une tendance au repli sur soi et à la rumination. Les personnes souffrant de troubles anxieux, de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou de phobies sont plus susceptibles de déclencher des crises de spasmophilie. Statistiquement, ce trouble touche plus souvent les femmes et les jeunes de moins de 30 ans.
Impliquer le corps pour relâcher la tête
Un fort état anxieux est souvent à l'origine des symptômes observés. En effet, une personne qui fait une crise d’angoisse a tendance à hyperventiler, ce qui entraîne l'apparition des palpitations et des vertiges. Ces premières manifestations vont augmenter le niveau d'anxiété du patient et favoriser l'hyperexcitabilité neuromusculaire responsable des contractions et des tremblements, créant ainsi un cercle vicieux. Les personnes spasmophiles doivent favoriser le calme et le relâchement mental autant que possible au quotidien. On peut suggérer la pratique d’activités psychocorporelles basées sur la relaxation, comme le yoga et la sophrologie. La pratique régulière d'une activité physique adaptée est également recommandée pour libérer le corps de ses tensions nerveuses.
La détente musculaire passe aussi par là
Des crises de spasmophilie répétées affectent la qualité de vie. Outre les pratiques favorisant la détente du corps et de l’esprit, il est recommandé de s’appuyer sur les propriétés relaxantes de certaines plantes pour limiter les réactions neuromusculaires excessives de la spasmophilie (palpitations, tremblements) qui engendrent du stress et favorisent la crise. Citons les infusions de valériane, qui aident à réduire la nervosité, et le petitgrain bigaradier, qui réduit l'hyperexcitabilité neuromusculaire.
Pour lutter contre les crises de spasmophilie, il est aussi bon de veiller à se supplémenter en magnésium et en calcium. Ces deux minéraux agissent de concert dans la transmission des influx nerveux et des contractions musculaires. Notons d’ailleurs que le taux de magnésium est souvent bas chez les personnes stressées et spasmophiles. Manger plus de laitages permet d’augmenter ses apports en calcium. Certaines eaux minérales, mais aussi les légumes feuillus et les noix, constituent de bonnes sources naturelles de magnésium. Il est recommandé de consulter un médecin dès les premières crises qui pourraient faire penser à de la spasmophilie. La consultation d'un psychothérapeute peut aussi s'avérer utile, notamment grâce aux thérapies comportementales et cognitives (TCC) qui enseignent comment gérer ses angoisses pendant les situations à risque.
Trouver un professeur de yoga près de chez moi
Trouver un sophrologue près de chez moi
Trouver un praticien en thérapie comportementale et cognitive près de chez moi