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Après la gymnastique, l’antigymnastique

publié le 30/03/2016 - Rédigé par Gary Laski
Après la gymnastique, l’antigymnastique

On a presque tous été obligés, dans l’enfance, de faire de la gymnastique. Cela vient des Grecs anciens, qui pensaient qu’il fallait éduquer le corps en même temps que l’esprit. Un esprit sain dans un corps sain, en somme. Mais faire de l’exercice, que ce soit rigoureux comme le sport, la gymnastique et la danse, ou plus relaxant comme le yoga, cela reste un dressage des muscles, des os, des articulations.


Je ne critiquerai en aucun cas la gymnastique. Déjà parce que j’adore la regarder aux Jeux Olympiques et que j’aimerais moi aussi, par mon seul effort, sauter à deux mètres de haut en tourbillonnant sur moi-même. Hélas ! Ce sera pour une autre vie…

En plus, la gymnastique, et faire de l’exercice en général, ce n’est pas un mal au vu de tout ce que nous avalons de douteux malgré nous, comme par exemple l’huile de palme que l’on retrouve partout, et qui ne peut que contribuer à nous empâter. Sans compter ce que nous avalons de plein gré. Car rares sont ceux d’entre nous qui ne se sont pas un jour, pris d’un coup de mou, « vengés sur la nourriture ».

Mais faire de l’exercice, que ce soit rigoureux comme le sport, la gymnastique et la danse, ou plus relaxant comme le yoga, cela reste un dressage des muscles, des os, des articulations. D’ailleurs, dans l’exercice, nous recherchons l’effort ; tout est dans ce mot : on se force, on se discipline. On combat sa mollesse par l’endurance, donc on s’endurcit. Bref, on se violente.

L’antigymnastique, c’est le contraire. On se libère, par des gestes doux, de ces violences muettes que la vie quotidienne nous impose par le travail, les transports, la vie domestique. Une pratique qui s'adapte parfaitement aux personnes atteintes de fibromyalgie ou d'algodystrophie par exemple.

L’antigymnastique ressemble aux exercices de kinésithérapie, sauf que celle-ci a un but purement fonctionnel. Quand nous allons chez le « kiné », nous voulons simplement récupérer l’usage pratique de nos membres, afin de retrouver une vie « normale ». Mais l’antigymnastique a un but plus profond.

Nous avons les mêmes blocages, les mêmes tensions et les mêmes dysfonctionnements dans notre corps que dans notre tête. Faire certains gestes, réhabituer son corps à se mouvoir pleinement, hors des cadres imposés par la vie courante, c’est faire une psychanalyse du corps, et emprunter le chemin d’une libération. C’est, en un mot, se réapproprier charnellement.