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Obésité : prendre soin du corps et de l’esprit

publié le 12/03/2021 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Quelles sont les thérapies pour combattre l'obésité ?

Symptomatique de l’évolution de nos modes de vie, l’obésité est reconnue comme la cinquième cause de mortalité par l’OMS. La maladie connaît de nombreuses complications tant sur le plan immunitaire que dans l’équilibre psychologique de l’individu.


17 % des adultes en France souffrent d’obésité. Rappelons que le diagnostic clinique passe par le calcul de l’indice de masse corporelle. L’IMC correspond au poids (en kilos), divisé par le carré de la taille (en mètres). Pour un adulte, on parle de surpoids lorsque l’IMC est supérieur à 25 et d’obésité quand il dépasse 30. Véritable maladie chronique, l’obésité accroît les facteurs de risque hépatiques, hormonaux, cardio-vasculaires ou encore respiratoires. Des conséquences sur la santé souvent irréversibles lorsque la maladie est installée, avec un risque plus important chez les patients obèses de développer une forme sévère de l’infection au Covid-19.

L’effet dominos

L’obésité entraîne un risque de développer un diabète de type 2 en raison d’une insulinorésistance provoquant un excès de sucre dans le sang et de l’hyperglycémie. Elle entraîne aussi une hypertension artérielle et de l’athérosclérose, caractérisée par une inflammation des artères. La surcharge pondérale est associée à des maladies inflammatoires des articulations comme l’arthrose et les troubles musculo-squelettiques. L’obésité est impliquée dans l’apparition de plusieurs cancers, tels que le cancer du foie, du sein ou de l’utérus ainsi que des troubles hormonaux féminins avec des cycles menstruels douloureux, irréguliers voire une hypofertilité. Outre des complications respiratoires comme une hypoventilation ou le syndrome d’apnée du sommeil, qui peut nécessiter un traitement par ventilation ou un dispositif nocturne, l’obésité et ses comorbidités représentent des facteurs cumulés en cas d’épidémie. Pour favoriser une perte de poids, essentielle, un minimum de 150 minutes d’activité modérée par semaine est nécessaire.

Le soutien dans la tête

Il ne faut pas négliger l’impact psychologique et social de la maladie dans une société très axée sur la minceur. L'obésité peut ainsi être associée à des troubles de la conduite alimentaire avec un risque de boulimie et/ou d’hyperphagie, révélatrices d’un mal-être personnel. Le patient doit donc être suivi par une équipe pluridisciplinaire pour retrouver le plaisir de manger et de bouger, mais aussi renforcer l’estime de soi. Un accompagnement sur le long terme pourra s’appuyer sur les expertises de praticiens spécialistes de la relation d’aide. Une thérapie cognitive et comportementale aidera, par exemple, à résoudre l’addiction alimentaire derrière le problème de poids et la gestalt-thérapie permettra de travailler sur l’histoire personnelle. Le nutrithérapeute pourra proposer une éducation diététique, complémentaire de la micro-nutrition qui optimisera la composition des menus pour équilibrer la santé.

Source
• Obésité, Inserm
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/obesite
 


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