Syndrome de Ménière : dompter l’ennemi

Le syndrome de Ménière affecte l’oreille interne qui joue un rôle majeur dans l’audition, mais aussi dans l’équilibre. Cette maladie, qui semble toucher davantage les femmes entre 40 et 60 ans, serait causée par une pression trop forte des liquides contenus dans la cochlée, au fond du conduit auditif. Le plus souvent, une seule oreille est concernée. Le syndrome de Ménière génère des vertiges, des bourdonnements, une perte d’audition momentanée. Des vomissements, dus à la perte de stabilité, peuvent aussi apparaître. Le caractère soudain des poussées altère considérablement la qualité de vie. Il n’existe pas de traitement, mais il est possible de mieux gérer les symptômes et de trouver du réconfort dans une prise en charge pluridisciplinaire.

Des crises impressionnantes

Les crises de la maladie de Ménière peuvent durer de quelques minutes à plusieurs heures pendant lesquelles le sujet est incapable de se lever et de marcher. La crise s’accompagne d’acouphènes et d’une sensation de malaise d’autant plus difficiles à vivre qu’elle apparaît brutalement, sans signes annonciateurs. D’intensité variable en fonction des personnes, l’épisode est entrecoupé de périodes de rémission pouvant durer plusieurs années. Généralement, la maladie se stabilise d’elle-même, mais, dans certains cas, elle entraîne des complications durables comme une perte d’audition définitive et une peur de tomber qui pousse au repli sur soi. Une consultation chez un spécialiste ORL sera indispensable pour poser un diagnostic et envisager une rééducation du vestibule.

Gérer le stress

La force, la soudaineté et l’évolution de la maladie entraînent une anxiété importante qui nécessite un suivi psychologique. L’approche des thérapies comportementales et cognitives (TCC) sera utile pour aider le patient à lâcher prise, notamment vis-à-vis du retentissement social des crises. La perspective d’une crise dans un lieu public peut engendrer un sentiment d’insécurité, d’autant que le stress constitue un facteur aggravant leur apparition. Le repos ainsi qu’une alimentation excluant les excitants comme l’alcool, le tabac, la caféine, le chocolat et les produits gras aident à limiter les effets du stress. Un mode de vie calme est donc à privilégier pour mieux gérer l’apparition des symptômes. En complément de ces mesures d’hygiène de vie, l’accompagnement peut aussi se faire auprès d’un sophrologue dont l’approche centrée sur le corps et la respiration aidera à éliminer les montées d’angoisse et à réguler le système nerveux. De plus, la sophrologie est une méthode naturelle qui peut également diminuer les acouphènes.

Source
• La maladie de Menière, Encyclopédie Orphanet Grand Public
https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/Meniere-FRfrPub10587.pdf