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Grossesse : 4 trimestres dans l’assiette

publié le 11/07/2022 - Rédigé par Lucile de La Reberdière
Une alimentation saine avant et pendant la grossesse

La nutrition pendant la grossesse, ce n’est pas manger plus, c’est manger mieux. Et ça commence avant même la conception !


Entre les aliments interdits et ceux qu’il ne faut pas oublier d’avaler pour protéger sa santé et celle de son bébé, l’alimentation durant la grossesse est un sujet complexe, parfois difficile à vivre pour la future maman. Pour se faciliter la vie et aborder sa grossesse sereinement, deux choses sont à surveiller : la prise de poids et le risque de carence. Voyons comment limiter les deux.

Zoom sur les nutriments essentiels

Indispensables à la croissance du fœtus, les protéines sont le matériau de construction des tissus. Les apports doivent donc être augmentés durant la grossesse. Opter pour des protéines végétales convient à tous les régimes alimentaires, y compris végétariens. Ainsi, le tofu, le seitan et le tempeh, des aliments issus du soja ou du blé, aideront à modérer la prise de poids par rapport aux protéines animales, provenant de la viande rouge notamment. Au cours de la grossesse, on conseille de ne pas dépasser une prise de poids totale excédant 9 à 12 kilos en moyenne afin d’éviter les risques de diabète gestationnel, d’accouchement difficile ou d’obésité chez l’enfant. Aussi fréquentes que difficiles à réfréner, les fringales pourront être calmées par une ou deux figues séchées qui présentent le double avantage d’avoir un indice glycémique peu élevé, contrairement aux biscuits et aux barres de céréales du commerce, et de lutter contre la constipation, courante dès le premier trimestre, grâce à leur grande teneur en fibres. Du côté des carences, n’oublions pas le fer. Son taux chute naturellement pendant la grossesse, rendant l’anémie fréquente quand on attend un bébé. Parfois, la ferritine ne remonte pas malgré une supplémentation en raison d’un déséquilibre du microbiote, les bactéries pathogènes consommant le fer à la place de l’organisme. Une cure de prébiotiques et de probiotiques aidera à équilibrer la flore. On la recommande avant même de concevoir un enfant.

Trimestre zéro : les besoins préconceptionnels

Bien manger est important dès les premiers moments de la grossesse, mais la fertilité peut dépendre des stocks de nutriments du corps dans les mois qui précèdent la conception. Parmi eux, le sélénium, un oligoélément impliqué dans la qualité du sperme chez les hommes et dans la production des ovocytes et la nidation de l’embryon chez la femme. Riche en antioxydants, on le trouve en quantité intéressante dans les noix du Brésil et le jaune d’œuf. Déjà fondamental avant même un test de grossesse positif, le fer intervient dans de nombreuses fonctions de la reproduction. Une femme sur quatre en âge de procréer est carencée, mais ce manque peut être compensé par les bons apports alimentaires avant de tomber enceinte. Citons la spiruline, adaptée à la grossesse, le germe de blé, les noisettes, les lentilles, les épinards, l’ortie en infusion. Le désir d’enfant et la grossesse sont l’occasion de prendre de bonnes habitudes alimentaires. Se faire accompagner par un ou une naturopathe permet de réguler la prise de poids et de déjouer les carences avant et après la naissance. Profitez de ses connaissances pour accueillir bébé sereinement.


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