Spondylarthrite ankylosante : quand le microbiote pilote la douleur

La spondylarthrite ankylosante est une maladie inflammatoire chronique qui se caractérise par une atteinte de la colonne vertébrale et des articulations du bassin. Voilà pourquoi des douleurs dans le bas du dos, les fesses et le haut des cuisses sont fréquentes. La maladie se manifeste par poussées douloureuses, alternant avec des phases d’accalmie. Au moins 180 000 personnes seraient concernées en France, parfois sans le savoir, tant les symptômes sont variés.

La génétique responsable

Douleurs dans les vertèbres du bas du dos (apparaissant généralement en fin de nuit), douleurs au niveau du tendon d’Achille, fatigue, douleurs articulaires, psoriasis, inflammation intestinale… Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante sont nombreux, ce qui rend son diagnostic complexe. Ses causes sont tout aussi difficiles à définir, mais des facteurs génétiques semblent prédisposer au développement de la pathologie. En effet, 80 à 90 % des patients sont porteurs du gène HLA B27 présent chez 7 à 8 % des Français. Il est courant que plusieurs membres d’une même famille soient atteints. Cependant, on peut porter ce gène sans être affecté par la maladie et, inversement, souffrir de spondylarthrite ankylosante sans avoir le gène. Une simple prise de sang permet d’en avoir le cœur net. Des facteurs d’hygiène de vie entrent aussi en ligne de compte, principalement le tabac et l’altération du microbiote. S’il est impossible d’agir sur des prédispositions génétiques, l’arrêt de la cigarette et une meilleure alimentation sont essentiels.

Manger moins lourd

Le régime du Dr Seignalet propose une réforme alimentaire naturelle qui permet de prévenir l’apparition de la maladie et de limiter celle des crises douloureuses. Il s’appuie sur l’éviction du gluten et des produits laitiers. Par ailleurs, une étude montre que la diminution de la consommation d’amidon possèderait un effet bénéfique sur la réduction des symptômes. Le régime inclut également l’apport d’oméga-3 aux propriétés anti-inflammatoires. Les huiles de colza, de lin ou de cameline ainsi que les petits poissons gras type anchois, sardine et maquereau en sont d’excellentes sources. L’adoption d’une alimentation plus saine contribue à réduire l’inflammation intestinale causée par la maladie. D’après une autre étude sur plus d’une centaine de patients atteints de spondylarthrite ankylosante, plus de 90 % des personnes ayant scrupuleusement respecté les recommandations du régime Seignalet ont observé de très bons résultats sur leur état de santé. Certains compléments alimentaires aideront, en outre, à restaurer l’intégrité intestinale, tels que l’extrait de Boswellia serrata qui apaise les muqueuses et reconstitue la flore intestinale.